Soyons clairs dès le départ : la liste des semis possibles en novembre est assez restreinte !
C’est le mois du passage à l’heure d’hiver. Les arbres se dénudent, les jours raccourcissent, les températures baissent jour après jour et le potager entre doucement dans une période de repos.
Pourtant, malgré l’approche de l’hiver, il est encore possible de semer en novembre au potager. Voici quelques précieuses opportunités de culture !
Il est important de souligner que la réussite de vos semis dépend du climat de votre région. En effet, les différences climatiques marquées entre le nord et le sud du pays influencent grandement ce qui peut être semé ou planté avec succès.
Les régions jouissant de climats doux auront ainsi un net avantage.
Les petits pois à grains ronds
Dans les régions où l’hiver est clément, vous pouvez semer les petits pois à grains ronds (appelés aussi pois à grains lisses) directement en place. Vous aurez ainsi des récoltes précoces au printemps.
Les pois lisses sont vigoureux et résistants pour passer l’hiver. Pensez par exemple aux variétés suivantes :
- douce Provence (variété naine)
- norli (variété naine)
- petit provençal (variété naine)
- capucine (variété à rame)
- précoce de mai (pois demi-ramant),
Sous climat froid, il sera préférable de les semer au début du printemps. Patientez un peu !
Conseils pour réaliser vos semis de petits pois
- Choisissez un espace ensoleillé de votre potager.
- Retirez les cailloux, débris et mauvaises herbes.
- Ameublissez le sol avec une fourche à bêcher. Les petits pois aiment les sols légers, aérés sur une profondeur de 15 cm environ, et surtout, bien drainés.
- Vous pouvez y apporter un peu de compost si votre terre est pauvre.
- A l’aide d’un râteau, égalisez le sol et dessinez des sillons.
- Creusez ensuite des sillons de 3 à 4 cm de profondeur, de 5 cm de largeur, espacés de 30 à 40 cm. Si le temps est sec, marquez le rang en arrosant au préalable.
- Vous pouvez semer :
- en ligne : déposez une graine tous les 3 à 4 cm dans les sillons. Il vous faudra ensuite éclaircir pour ne conserver qu’un plant tous les 20 cm.
- en poquet : déposez 6 à 8 graines par trou tous les 20 cm. Vous ne conserverez que le plant le plus vigoureux de chaque poquet.
- Recouvrez les graines avec de la terre fine et tassez légèrement.
Le temps de germination oscille entre 10 et 15 jours si le sol est à une température moyenne de 10°C.
Lorsque les pois font une dizaine de centimètres de haut, buttez-les pour assurer leur stabilité.
Dans quelques mois, vous pourrez récolter vos petits pois !
Astuces
Les pois ont tendance à se coucher sur le sol quand ils sont bien développés. Installez alors un tuteur pour les faire grimper (treillis, perches, rameau de bois, filet). Les tuteurs n’ont pas besoin d’être très grands. Placez-les avant la germination pour ne pas abîmer les racines.
Récoltez les petits pois régulièrement pour encourager une production continue. Vous éviterez aussi que les gousses ne deviennent trop mûres et fibreuses.
Vous pouvez aussi cultiver vos pois dans un bac potager. En ce cas, privilégiez des variétés de pois nains.
N’hésitez pas à pailler le sol pour garder les racines fraîches et humides et empêcher les mauvaises herbes de pousser.
Le pois aime la compagnie des :
- navets
- radis
- céleri
- betterave
- carottes
- ou des pommes de terre
En revanche, il n’aime pas être près d’alliacées : poireaux, oignons, échalotes ou ails.
Le petit pois nécessite une rotation des cultures. Attendez 3 à 4 ans avant d’en semer à nouveau au même endroit.
Il a l’avantage de laisser le sol riche en azote, ce qui pourra conviendra parfaitement aux cultures de légumes verts en alternance !
Les fèves
Saviez-vous que traditionnellement, avant les fèves de porcelaine, ce sont les graines de fèves que l’on mettait au cœur de la frangipane des galettes des rois ? Ce petit clin d’œil historique rappelle l’importance culturelle de cette légumineuse à travers les âges.
Comme pour les petits pois, l’avantage de semer des fèves dès le mois novembre est de profiter de récoltes précoces !
De plus, en les semant ce mois-ci, vous réduisez considérablement le risque d’attaque de pucerons, fréquents au printemps et pouvant compromettre vos cultures.
Enfin, dernier avantage : après avoir semé vos graines, un seul arrosage suffit jusqu’au retour du printemps, vers avril ou mai, où vous reprendrez un arrosage modéré. Cette économie d’eau est bénéfique pour l’environnement et simplifie l’entretien de votre potager.
La fève est formée de tiges épaisses portant des feuilles ovales d’un vert tendre. Au printemps, elles se parent de petites fleurs en grappes blanches, tachetées de pourpre, qui attirent les pollinisateurs. Les fleurs forment des gousses refermant les fameuses graines ovales que nous dégustons.
Dans les régions aux hivers cléments (sans gelées prolongées en-dessous de -5°C), vous pouvez semer des fèves en pleine terre.
Veillez à ne semer :
- ni trop tôt pour ne pas avoir des fleurs dès février ou mars qui risqueraient de subir des gelées
- ni trop tard car la terre risque d’être trop froide, et les fèves auront du mal à lever. Dans l’idéal, la terre doit être autour de 12 – 15 °C
Enfin, choisissez des variétés précoces, voire très précoces, et si possible, qui résistent bien au froid.
Comment réaliser ses semis de fèves ?
- Choisissez une exposition ensoleillée et si possible, protégée du vent
- Travaillez le sol à la grelinette sur 15 cm environ : les fèves aiment les sols profonds, meubles, humifères et aérés
- Creusez ensuite des sillons espacés de 40 à 60 cm et de 8 à 10 cm de profondeur : cette profondeur permettra de protéger les racines des fèves du froid
- Semez ensuite :
- en ligne assez serrée, avec 1 graine tous les 5 cm
- ou en poquet, en plaçant 2 à 3 graines par trou, en espaçant chaque trou de 30 cm environ
- Recouvrez de terre et tassez légèrement
- Arrosez en pluie fine
Lorsque les plants mesurent une vingtaine de centimètres, buttez-les sur la moitié de leur hauteur. Cela consiste à ramener de la terre autour des pieds pour les protéger du froid.
Astuces
Si vous créez 2 rangs de fèves côte à côte, une concurrence naturellement va se créer, favorisant une meilleure croissance.
Pour protéger vos semis du froid, vous pouvez :
- ajouter du paillage qui va jouer un rôle d’isolant
- installer un mini tunnel avec un voile P30
Au printemps prochain, il faudra tuteurer les fèves. En anticipation, vous pouvez d’ores et déjà planter des piquets en cercle autour de vos fèves, reliés entre eux avec de la ficelle. Quand elles auront une certaine hauteur, cela leur évitera de tomber à cause du vent et de leur poids
Les fèves sont des légumineuses, qui possèdent des racines puissantes qui ont l’avantage de décompacter le sol.
Comme toutes les légumineuses, elles sont capables de fixer et d’absorber l’azote. Elles peuvent donc être plantées après une plante potagère qui en aura beaucoup puisé.
Elles sont aussi de très bonnes voisines pour les plantes qui en sont gourmandes comme le chou, la pomme de terre et le maïs.
La proximité de la sarriette lui serait bénéfique car elle repousserait les pucerons.
Les radis
En novembre, vous pouvez aussi semer certaines variétés de radis, bien que cette période ne soit pas aussi propice que le printemps, période idéale pour la culture de ces légumes racines.
Un avantage notable aux semis de radis en novembre est l’absence de fortes chaleurs. Vos radis seront donc moins piquants et plus gorgés en eau.
Il est important de sélectionner les bonnes variétés. Les radis noirs, tels que le “Radis Noir Long Poids d’Horloge”, et les radis blancs, comme le “Daïkon”, seront trop sensibles.
Optez plutôt pour des variétés à croissance courte et résistantes au froid, comme le Radis Rond “Malaga” ou le “Radis de 18 jours”.
Pour les protéger du froid, utilisez des voiles de protection ou privilégiez la culture sous serre.
Bien semer les radis
- Choisissez de préférence une exposition ensoleillée
- Préparez soigneusement la terre, bêchez-la et enrichissez-la de terreau si elle est pauvre. Les radis aiment les sols légers, frais, humifères et sans cailloux
- Tracez de long sillons espacés de 20 à 30 cm, de 1 à 3 cm de profondeur
- Déposez les graines des radis en ligne, sans les serrer
- Recouvrez d’1 cm de terre les variétés rondes, et de 2 à 3 cm de terre les variétés demi-longues et longues
- Tassez légèrement le sol et arrosez en pluie fine
- Après la levée, quand les plants auront quatre feuilles, éclaircissez à 3-5 cm les variétés rondes, et à 6-10 cm les variétés longues. Vos radis auront ainsi de la place pour se développer et devenir bien charnus
- Surveillez régulièrement vos cultures pour les défendre contre les limaces, qui peuvent être particulièrement voraces !
Les épinards d’hiver
Stars incontestables de l’hiver, les épinards font partie des meilleurs légumes à semer en novembre, surtout si votre climat est chaud. Si vous habitez une région où l’hiver est rude, vous pouvez les cultiver sous serre ou sous abri.
Privilégiez les variétés d’hiver, comme les classiques
- “Géant d’hiver”, qui pousse facilement même par températures fraîches
- ou encore “Monstrueux de Viroflay”
Ils sont robustes et bien adaptés au froid, ainsi qu’aux jours courts.
Comment bien semer ses épinards ?
Les épinards apprécient les sols riches en azote, humides, bien travaillés et enrichis en compost décomposé avant le semis.
Vous pouvez en semer après la culture d’un légume de la famille des légumineuses (haricots, fèves ou pois). En effet, ces dernières fixent l’azote atmosphérique dans leurs racines et le rendent assimilable par les autres plantes.
Les céleris, choux, fraisiers, chicorées, laitues à proximité de l’épinard feront bons amis mais mieux vaut éloigner la betterave rouge.
Les terres argileuses, qui gardent bien la fraîcheur, lui conviennent en sachant qu’il poussera pratiquement dans tous les sols frais.
- Nettoyez et ameublissez votre sol
- Creusez des sillons de 1 à 2 cm de profondeur, espacés de 25-30 cm
- Semez les petites graines d’épinards à la volée ou en ligne
- Recouvrez de terre
- Arrosez en pluie fine
- Paillez le sol pour empêcher les mauvaises herbes de se développer et pour garder la fraîcheur
- Lorsque les plantules ont développé 4 vraies feuilles, éclaircissez à 15/20 cm en tous sens de façon à ce que chaque pied d’épinard puisse se développer correctement.
- Binez et sarclez régulièrement.
Le temps de germination varie de 7 à 10 jours si la température oscille entre 13 et 15°C environ.
Vous pourrez récolter les épinards environ 6 à 8 semaines après les semis !
Vous pouvez également semer les épinards sur plaques alvéolées, afin d’assurer une meilleure réussite et gérer, par la suite, la densité de plantation comme vous le souhaitez.
Cette technique permet de “forcer” la germination au chaud. Dès que le plant développe 2 à 3 feuilles, repiquez la motte à son emplacement définitif. Pratique et terriblement efficace !
La rotation des cultures d’épinards, dont la végétation rapide est assez épuisante pour le sol, se fait tous les 4 ans.
Astuces
- L’épinard est gourmand, très gourmand. Associez-le à des salades, des radis, des navets ou des poireaux.
- Si vous le pouvez, installez-le aux pieds des artichauts : il profitera de leur ombre.
- Vous pouvez régulièrement apporter aux pieds des jeunes épinards du compost mûr, jusqu’à 3 kg par m².
- Ne récoltez pas toutes les feuilles de vos épinards d’un seul coup ! Le pied s’épuisera et peinera à en refaire.
- Pour obtenir une récolte qui se prolonge dans l’hiver, récoltez les feuilles du pourtour de la rosette, les plus grosses, tous les 10 ou 20 jours selon la température. Cela va stimuler la production de nouvelles feuilles.
- Évitez de récolter les feuilles trop jeunes et récoltez-les de préférence le soir.
La mâche
La mâche fait partie des meilleures salades d’hiver, qu’on se le dise !
Si vous habitez dans le Midi, vous pouvez la semer en novembre au potager.
La mâche aime en effet les températures fraîches. Elle fait aussi partie des rares plantes potagères qui apprécient l’ombre. Par contre, les vents froids ou les petites gelées n’aident pas pour une croissance optimale. N’hésitez pas donc à utiliser des abris.
Si vous habitez dans une région à hivers froids, semez en début de mois plutôt qu’en fin de mois.
Privilégiez les variétés rustiques suivantes :
- Vit : variété d’hiver, résistante au froid, productive et tolérante à l’oïdium et au mildiou. Récolte de décembre à mars.
- Verte d’Étampes : variété d’hiver à feuilles épaisses, denses et vert foncé avec un bon rendement. Récolte de décembre à mars.
- Coquille de Louviers : variété d’hiver vulnérable au mildiou, feuilles en forme de cuillère que l’on consomme crues ou cuites. Récolte de décembre à mars.
- Baron : variété d’hiver très hâtive Récolte de décembre à mars.
Il est possible de cultiver la mâche en pleine terre ou en pot.
Comment semer la mâche ?
- Choisissez un emplacement à l’ombre : la mâche redoute la chaleur et un sol sec. Elle se plaît dans une terre fraîche, riche et bien drainée.
- Vous pouvez semer vos graines à la volée entre les rangs d’une autre culture, en terre non bêchée, simplement râtissée, en enterrant simplement les graines par un passage léger de griffe.
- Vous pouvez aussi opter pour un semis en ligne. Dans ce cas, creusez des sillons de 0,5 à 1 cm de profondeur en laissant 15 à 20 cm entre chaque rang.
- Semez clair le long de votre sillon.
- Recouvrez d’une fine couche de terre.
- Tassez avec le dos du râteau.
- Arrosez en pluie fine.
- Couvrez d’une fine couche de paillis pour conserver la fraîcheur du sol.
- Maintenez humide jusqu’à la levée avec des arrosages réguliers et légers.
- Binez régulièrement le sol pour éviter la concurrence des mauvaises herbes.
En pot, utilisez un mélange de terre, de sable et de compost. Vous pouvez aussi prendre du terreau spécial potager.
Les engrais verts
Les engrais verts apportent de nombreux avantages au potager. Ils s’inscrivent parfaitement dans une démarche de jardinage naturel et écologique.
Voici les principaux bénéfices qu’ils peuvent offrir :
- Amélioration de la structure du sol : Les racines des engrais verts aident à aérer et décompacter le sol. Cela favorise une meilleure infiltration de l’eau et une croissance racinaire optimale pour les cultures suivantes.
- Augmentation de la matière organique : en se décomposant, les engrais verts enrichissent le sol en matière organique, essentielle pour la vie microbienne du sol. Cela améliore la fertilité et la structure du sol, augmentant sa capacité à retenir l’eau et les nutriments.
- Contrôle des mauvaises herbes : cultivés densément, les engrais verts peuvent étouffer les mauvaises herbes, réduisant ainsi le besoin de désherbage.
- Protection contre l’érosion : en couvrant le sol, les engrais verts le protègent contre l’érosion par le vent et l’eau, en particulier durant les périodes de jachère.
- Fixation de l’azote : Certaines espèces d’engrais verts, comme les légumineuses (trèfle, luzerne, vesce), sont capables de fixer l’azote atmosphérique grâce à leur association avec des bactéries rhizobiennes. Cet azote sera ensuite disponible pour les cultures suivantes.
- Prévention des maladies et des ravageurs : La rotation des cultures, y compris l’incorporation d’engrais verts, peut aider à briser les cycles de maladies et de ravageurs liés au sol.
- Diversification biologique : Les engrais verts peuvent attirer des pollinisateurs et d’autres insectes utiles, augmentant ainsi la biodiversité au sein du potager.
- Effet répulsif ou attractif : Certains engrais verts peuvent repousser les ravageurs spécifiques ou servir de culture piège, attirant les ravageurs loin des cultures principales.
En intégrant les engrais verts dans votre potager, vous adoptez une stratégie écologique bénéfique pour votre sol, vos plantes, et l’environnement. Le choix des espèces d’engrais verts dépendra de vos objectifs spécifiques, de la saison, et des besoins de votre sol.
Voici les engrais verts qu’il est possible de semer en novembre.
La moutarde blanche
Normalement, on sème les graines de moutarde blanche au printemps. Dans le but qu’elle fleurisse pour ensuite récolter ses graines et préparer le célèbre condiment du même nom.
Mais en plein automne, on l’utilisera plutôt comme engrais vert. C’est d’ailleurs un des engrais vert le plus connu et utilisé !
Elle aime la fraîcheur et enrichit le sol en matière organique et en azote pour de plus beaux légumes au printemps suivant !
De plus, la moutarde blanche a des propriétés biofongicides : une fois enfouie, elle peut supprimer certains agents pathogènes du sol.
C’est aussi une plante mellifère. Sa floraison attire les pollinisateurs et les insectes utiles au jardin.
Enfin, sa culture peut aider à « nettoyer » le sol en absorbant certains métaux lourds et en supprimant les nématodes nuisibles.
Comment semer la moutarde blanche ?
- Travaillez le sol légèrement pour le rendre meuble. La moutarde blanche n’exige pas un sol parfaitement ameubli, mais retirer les grosses pierres et débris peut aider.
- Dispersez les graines de manière homogène sur la surface préparée.
- Vous pouvez le faire à la volée ou en lignes de 1 à 2 cm de profondeur, espacées d’environ 15 à 20 cm.
- Couvrez légèrement les graines de terre.
- Maintenez le sol humide jusqu’à la germination (5 à 10 jours suivant le semis).
- Arrosez régulièrement pour soutenir une croissance saine.
- Fauchez ou coupez la moutarde blanche avant qu’elle ne monte en graines, généralement 6 à 8 semaines après le semis.
- Vous pouvez la couper à ras du sol, puis la laisser se décomposer sur place pour qu’elle enrichisse le sol.
La phacélie
Semée en automne, la phacélie assure une couverture du sol pendant tout l’hiver et prépare la terre, la rendant meuble et fertile, prête à accueillir les semis de printemps.
Idéalement, la germination a lieu à des températures de 10 à 25°C. Au-dessus d’une trentaine de degrés, les graines ne germeront pas.
Comment semer la phacélie ?
- Assurez-vous que le sol est bien ameubli, exempt de grosses pierres ou de mauvaises herbes. Un sol légèrement travaillé est suffisant pour la phacélie.
- Dispersez les graines à la volée ou semez-les en rangs de 1 à 2 cm de profondeur, espacés de 15 à 20 cm.
- Recouvrez légèrement les graines avec de la terre.
- Gardez le sol humide jusqu’à la germination (généralement 1 semaine dans des conditions optimales).
- Continuez d’arroser régulièrement, surtout par temps sec, pour soutenir une croissance vigoureuse.
- Pour éviter que la phacélie ne se ressème trop abondamment, fauchez-la avant la maturation complète des graines, généralement 6 à 8 semaines après le semis.
- Vous pouvez laisser les résidus sur place comme paillis ou les enfouir pour enrichir le sol en matière organique.
La vesce commune
Il existe deux grandes catégories de vesce commune :
- des variétés de printemps qui se sèment du 1er mars au 15 avril
- des variétés d’hiver dont la période de semis s’étend du 15 octobre au 15 novembre
Les vesces d’hiver, plus rustiques, restent en terre pendant tout l’hiver pour être fauchées en mars.
La vesce étant une plante grimpante, vous pouvez la semer avec du seigle ou de l’avoine. Ces céréales lui serviront de tuteur.
Elles possèdent de nombreuses qualités, faisant d’elle un excellent couvert végétal :
- La vesce a un fort pouvoir couvrant, ce qui lui permet d’étouffer les adventices.
- En tant que légumineuse, elle est capable de fixer l’azote atmosphérique grâce à ses nodosités racinaires.
- Elle améliore la fertilité du sol. En effet, elle produit une biomasse importante de par sa croissance vigoureuse et son feuillage dense.
- La vesce est également très efficace contre le lessivage des sols et la battance des pluies.
- Enfin, c’est une plante mellifère qui s’avère être un mets de choix pour les abeilles.
Comment semer la vesce commune ?
- Cet engrais vert n’aime pas les sols pauvres, mais la préparation du sol n’est pas une priorité pour qu’elle pousse
- La vesce se sème indifféremment au soleil ou à mi-ombre. En revanche, il lui faut un sol bien drainé, et assez frais car elle craint la sécheresse.
- Vous pouvez semer à la volée : répartissez les graines sur le sol puis, recouvrez-les d’1 cm de terre.
- Tassez ensuite le sol avec un rouleau ou le dos d’un râteau.
La vesce germe au bout de 10 à 20 jours. Elle nécessite peu d’eau pour arriver à maturité.
Généralement, après un « coup de froid », la plante va se dégrader sur place et apporter de la matière organique à votre terrain. Si toutefois la plante ne gèle pas, n’hésitez pas à la faucher et à la laisser se désagréger sur le sol.